L'inventaire des bons souvenirs 2: les échappées au désert


  • Les nuits dans le désert sont le moyen le plus évident de se mettre en mode pause aux Emirats. D'aller se dépoussiérer de la ville, et d'attraper des moments de silence. Mais selon qu'on y part seul, à 3, à 6, à 10 ou à 22,  avec ou sans tente, foie gras ou pizza, avec des amis ou des inconnus, en mode teuf ou retraite, l'expérience n'a rien de similaire.
  • J'ai d'abord été immensément déçue, car j'imaginais le désert vide, pur et silencieux (et plein d 'étoiles). Or, le bruit est présent tout le temps, à moins de partir à des kilomètres des villes, puisque les sons portent loin. Le désert est souvent le lieu des pratiques les plus débiles que vous puissiez imaginer, et les plus bruyantes aussi. Nous avons passé une nuit mémorable au milieu de buggys pétaradants jusqu'au petit matin, dont l'un a failli rouler sur notre tente, du coté de Mleiha. Une autre fois, c'est les garde frontières et leurs rondes toutes les heures qui nous ont tenus éveillés vers Al Ain. D'autres fois encore, ce sont les fetes, les cris, les rallyes au milieu des dunes.

    Etonnant non, de se donner toute cette peine (établir un itinéraire, organiser un convoi, dégonfler les pneus, monter le bivouac etc) pour pouvoir gueuler à pleins poumons et descendre des bouteilles?

    Le meilleur moment, tout le monde en convient (meme ceux qui sortent de leurs tentes avec des yeux de crapauds), c'est le petit jour, quand la nuit a maté ce trop plein d 'énergie, et que le sable offre fugacement de la fraicheur aux pieds.

    Perso, je ne dors pas de la nuit, je m'offre une extase d'insomnie.




     




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